Dans notre société actuelle, un lien important relie minceur et beauté aux yeux des consommateurs. Cette tendance peut conduire à une confusion entre l’apparence physique et la santé, avec une tendance à considérer qu’ »être mince » équivaut à « être en bonne santé ».
Pour lutter contre ce courant, des mouvements tels que le bodypositivisme ont émergé ces dernières années, prônant l’acceptation de toutes les morphologies de corps humain et dénonçant le bodyshaming ainsi que la grossophobie. Cependant, cette tendance peut également avoir ses limites si l’accent est mis uniquement sur l’éloge de ces « courbes » sans prôner la bonne santé.
La minceur : vers une approche plus holistique ?
Depuis la Covid-19, la tendance du bien-être et de la santé générale à travers l’alimentation est très présente, et pas seulement pour la perte de poids. Les consommateurs ont en effet une vision holistique de la santé et le bien-être à travers le mode et l’hygiène de vie qu’ils adoptent.
Des changements notables dans leurs habitudes sont observables, notamment au niveau des objectifs sportifs des femmes ces dernières années. Avant, l’objectif de leur pratique sportive était la perte de poids alors qu’aujourd’hui, de plus en plus de femmes ont pour objectif d’améliorer leur condition physique générale, d’être plus dessinées, voire de gagner de la masse musculaire. La démocratisation du sport est devenue d’autant plus importante au lendemain de la pandémie de la Covid-19 : le retour à la vie normale en a poussé beaucoup à se mettre ou se remettre au sport notamment pour se maintenir en bonne santé.
Un marché bien présent qui cherche à se renouveler…
Aujourd’hui, plus de 65 % des consommateurs dans le monde se disent plus préoccupés par leur santé et celle de leurs proches depuis la pandémie de la Covid-19. Ils considèrent la gestion du poids comme le facteur numéro 1 à prendre en compte pour améliorer leur santé et leur bien-être[1].
Dans un contexte épidémique d’obésité et de diabète croissants, de plus en plus de compléments alimentaires se déplacent de la promesse « minceur » vers le « contrôle du poids ». Le taux de croissance annuel moyen des nouveaux produits lancés avec des allégations de gestion du poids dans le monde entre 2017 et 2021 est estimé à 11 %[1].
En France, la « minceur » est la 8ᵉ promesse en pharmacie (- 17,3 % par rapport à 2021) et la 1ʳᵉ promesse en GMS (- 17,3 %)[2]. Bien que cette promesse garde une place importante dans la vente des compléments alimentaires, le marché connaît un besoin de renouveau pour enrayer la baisse importante des ventes.
Un changement de paradigme se dessine sur ce segment avec la multiplication des produits positionnés sur le « contrôle du poids » plutôt que la « perte de poids », avec l’utilisation de termes plus précis et scientifiques comme « masse musculaire » ou encore « masse graisseuse » par exemple.
… avec des attentes consommateurs fortes
Les consommateurs sont attirés par des produits de contrôle du poids plus naturels (croissance de 42 %) et biologiques (60 %).[1] En effet, la demande de produits s’intensifie avec la recherche de produits plus naturels, sans additifs, mais présentant une efficacité prouvée.
Côté ingrédients recherchés et reconnus par les consommateurs pour leurs bénéfices sur le contrôle du poids, on retrouve la caféine, le thé vert, les fibres solubles (avec le konjac ou le psyllium), le vinaigre de cidre de pomme, mais aussi des super-ingrédients comme le curcuma ou la grenade, la plante Garcinia Cambodgia, ou encore les probiotiques, très populaires en Asie. Les produits à base de plantes connaissent une forte croissance, lié à leur image naturelle aux yeux des consommateurs.
Comme pour d’autres promesses, la nutraceutique se foodifie pour répondre aux attentes consommateurs d’allier plaisir et santé. Aliments et boissons fonctionnels se développent et séduisent de plus en plus notamment, car ils cassent l’image restrictive des « régimes minceurs ». Les gummies par exemple ont vu leur vente fortement évoluer ces dernières années, mais restent tout de même derrière les galéniques plus classiques comme les gélules et les comprimés en France par exemple. Cette galénique « bonbon » fait parler d’elle, notamment en raison de sa formulation complexe et la présence de sucres ou d’édulcorants qui peuvent paraître contradictoires pour une promesse « contrôle du poids ».
Les produits se positionnent de plus en plus vers le bien-être et la santé globale du corps plutôt que sur l’aspect physique uniquement. Loin d’être obsolète, le marché de la minceur présente un immense potentiel de renouveau en prônant une approche holistique et un discours plus précis et pédagogue.
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Rédigé par : Elitepharm Laboratoires