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Le lien entre nutrition et beauté est de plus en plus étayé et prouvé scientifiquement. Dans un contexte de foodification et de nutraceutisation, les frontières entre ces deux domaines s’amincissent progressivement. C’est ainsi que se développent la nutricosmétique et la tendance du « In & Out ».

Le marché de la nutricosmétique

Quelques définitions

La nutricosmétique se situe à la croisée de deux marchés : la nutrition et la cosmétique. Elle regroupe des produits qui prennent la forme de compléments alimentaires, développés pour leurs propriétés beauté. Le lien entre ces différents domaines ? La santé. D’après l’OMS[1], celle-ci se définit comme un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. La beauté, et le marché des cosmétiques, peuvent alors être considérés comme vecteurs de bien-être et donc comme constituants de la bonne santé.

Un marché en pleine croissance.

En 2023, le marché de la nutricosmétique est estimé à 9,3 milliards d’euros. C’est l’Asie, son berceau, qui affiche les chiffres d’affaires et taux de croissance les plus élevés[2]. Il s’agit, par ailleurs, d’un marché dynamique : avec une croissance annuelle moyenne de + 8,7 % attendue entre 2019 et 2025, il devrait encore grandir jusqu’à se rapprocher des 11 milliards d’euros en 2025. À l’origine de cette évolution prometteuse, trois grandes promesses beauté : la peau, représentant 50 % du marché, le capillaire pour 40 % du marché et enfin le solaire, pour 10 % du marché. [3]

Quels actifs pour quelles promesses ?

Le positionnement frontalier de la nutriscométique se retrouve dans toutes ses dimensions. Un véritable co-transfert s’opère en effet entre cosmétique et nutrition du point de vue des ingrédients, des promesses et des tendances.

La peau, premier marché des nutricosmétiques

Les produits liés à la peau sont les produits phares de la nutricosmétique et, au sein même de cette promesse, on observe une certaine diversité.

Certains produits se positionnent sur un segment anti-âge. Le vieillissement cutané est dû au stress oxydatif et c’est la vitamine C, pour son pouvoir anti-oxydant puissant, qui est souvent choisie pour s’y opposer.

Avec l’âge, la quantité d’acide hyaluronique contenu dans la peau est aussi amenée à diminuer. Par sa capacité à retenir l’eau, il est en partie responsable de son hydratation, ce qui en fait un actif apprécié de la nutricosmétique. Cependant, la communauté européenne n’autorisant aucune allégation santé sur l’hydratation, il est pour l’instant impossible pour un produit contenant de l’acide hyaluronique de communiquer sur un effet hydratant. Une certaine vigilance peut alors être nécessaire face à certains produits et leurs promesses.

Le catalogue d’actifs utilisé en nutricosmétique peut encore être étayé avec le collagène et la vitamine D. Le premier est un constituant de la peau, dont la concentration diminue aussi avec l’âge, et le deuxième est apprécié pour son effet « bonne mine ». Ensemble, ils sont souvent utilisés pour palier la perte d’éclat et d’aspect rebondi de la peau. 

Un microbiome cutané agressé ou en mauvais état pouvant avoir un effet néfaste sur la texture et l’aspect de la peau, les biotiques sont aussi très présents sur le marché.

La promesse sur la beauté capillaire

Là encore, les promesses se déclinant autour de la beauté capillaire sont nombreuses. Renfort, soutien à la croissance des cheveux, lutte contre leur chute en sont des premiers exemples. La recherche de volume ou de brillance viennent compléter la liste. Comme pour le segment peau, la vigilance est de mise avec les autorisations d’utilisation de ces promesses capillaires.

La kératine est alors un actif très fréquemment choisi, bien qu’au même titre que l’acide hyaluronique, elle ne bénéficie d’aucune allégation santé. Cette protéine, principal composant des cheveux, est capitale dans leur protection contre les agressions extérieures, comme l’exposition au soleil, le brossage ou le séchage … Plus les cheveux sont soumis à ces facteurs, moins ils contiennent de kératine. La nutricosmétique s’empare de cette problématique en cherchant à rétablir son rôle protecteur.

Le succès estival de la nutricosmétique solaire

En proposant des produits autour de l’exposition au soleil et du bronzage, la nutricosmétique connait aussi un succès en été. Certaines références se positionnent sur la préparation de la peau, soit sur la période précédant l’exposition. D’autres produits privilégient l’exposition en elle-même et la période qui suit avec, respectivement, un effet auto-bronzant ou une prolongation du bronzage. Les vedettes de leur composition sont la mélanine, à l’origine du bronzage, et les antioxydants pour leur protection contre le stress oxydatif engendré par les UV.

À noter, cependant, que ces compléments alimentaires ne font que compléter les bons réflexes à avoir en cas d’exposition au soleil et ne peuvent, en aucun cas, remplacer le port de vêtements ou l’usage de crème solaire.

La nutricosmétique, complémentaire à la cosmétique, avec le « In & Out »

Très tendance aujourd’hui, la nutricosmétique ne risque pas de remplacer la cosmétique pour autant. Toutes deux se complètent dans une synergie « In&Out ». La cosmétique correspond à l’action « Out ». Elle réunit en effet des produits qui agissent par voie topique, à l’extérieur du corps. La nutriscométique, elle, recherche la « Beauty from within » et endosse donc le rôle de l’action « In ».

La complémentarité de ces deux marchés est plus que visible aujourd’hui : tandis que de plus en plus de marques cosmétiques étendent leurs gammes sur le territoire des compléments alimentaires, des laboratoires de compléments alimentaires font des partenariats avec des marques cosmétiques. Toutes ces évolutions tendent ainsi vers la proposition d’une offre « In&Out » complète.

Qu’attendent les consommateurs de la nutricosmétique ?

En 2021, 33 % des consommateurs de compléments alimentaires ont déclaré avoir déjà consommé des compléments alimentaires pour la peau et les cheveux[4]. L’objectif derrière cette consommation est sans doute la recherche de beauté. En effet, en 2022, 24 % des consommateurs de compléments alimentaires ont déclaré en consommer pour « être plus beau ».[5]

De nouveaux critères s’installent aussi en nutricosmétique. La tendance actuelle est à l’hypersegmentation. Les consommateurs recherchent des produits personnalisés : des produits pour homme spécifiquement, pour cheveux afro … La durabilité devient également un  pré-requis. La composition des produits, la part d’ingrédients naturels ou upcyclés ou encore le caractère éco-responsable des emballages sont exposés à la vigilance des consommateurs.

La nutricosmétique est un exemple supplémentaire de la recherche de santé de plus en plus entreprise par les consommateurs. Elle n’échappe pas aux tendances du marché (upcycling, végétalisation …) et devrait donc donner lieu à de belles évolutions !

Le marché de la nutricosmétique vous intéresse ?

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[1]Organisation Mondiale de la Santé, Constitution

[2]Brandessence Market Research and Consulting Private Limited. Market Research Future, Global Nutricosmetics Market, 2021

[3]Estimation Nutrikéo, 2021

[4]Le marché In&Out, Actif’s AZ 2022

[5]Le consommateur français des compléments alimentaires ; Actif’s AZ 2022