Le collagène est un des actifs les plus tendances et dynamiques de la nutraceutique ces dernières années, qu’on retrouve notamment dans la nutricosmétique. Dynamique, en effet, avec 9,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023 sur ses trois segments principaux : la peau, les cheveux et le solaire.[1] Positionné également sur la santé articulaire, ingrédient star de l’upcycling, le collagène a encore un bel avenir devant lui !
Une présentation de la molécule de collagène
Structure, localisation et fonction
Le collagène est une protéine structurale présente dans la matrice extra-cellulaire (MEC) des organismes animaux. Les tissus conjonctifs comme les os, les articulations ou les tendons sont les tissus les plus riches en MEC et contiennent ainsi des quantités importantes de collagène. Ce ne sont pas les seuls : on retrouve également une grande partie du collagène dans la peau.
Les fonctions de cette molécule sont variées mais toutes en lien avec les tissus. Elle assure leur résistance à l’étirement, leur élasticité et leur cohésion.
Selon le tissu où est prélevé le collagène, on en distingue plus d’une vingtaine de types différents ! Les type I et III sont majoritaires dans la peau alors que le type II se retrouve dans les cartilages. La structure de ce dernier contient de l’acide hyaluronique entre autres glycosaminoglycanes (GAG).
Les procédés de transformation du collagène
Une fois le collagène prélevé, divers procédés de transformation peuvent lui être appliqués. En résultent des produits finaux aux propriétés différentes :
- Le collagène natif, simplement extrait, est moins biodisponible que d’autres formes.
- La gélatine, une forme dénaturée du collagène obtenue par procédé d’extraction chimique, est utilisée pour ses propriétés gélifiantes et sa viscosité.
- Les peptides de collagène, obtenus par hydrolyse, sont des molécules qui bénéficient d’une meilleure absorption intestinale[2] et d’une meilleure distribution dans le corps humain[3].
Un vaste choix de sources de collagène
Devant la diversité de sources de collagène disponibles sur le marché aujourd’hui, il peut être difficile pour un industriel de faire son choix.
Première source de collagène, le bœuf est souvent choisi pour son goût neutre et sa bonne solubilité. Le collagène issu du porc, quant à lui, couple une grande similarité à celui de l’humain et un véritable avantage économique. Cependant, ces deux premières sources peuvent souffrir des mêmes freins auprès des consommateurs (religion, éthique, environnement), qu’il faut avoir en tête.
Le collagène avicole est moins commun malgré l’avantage distinctif d’être accessible aux consommateurs végétariens. Il peut être obtenu à partir du poulet ou des membranes des coquilles d’œuf.
On retrouve également le collagène chez les poissons et certains invertébrés. Le collagène marin bénéficie d’une image premium et durable que peuvent venir contrebalancer le coût du sourcing, une moindre stabilité thermique[4] et un goût pouvant être jugé fort, selon le procédé de transformation utilisé.
Enfin, le collagène n’existe pas chez les végétaux bien qu’on entende souvent parler de « collagène végétal » ! Ce nom désigne des tentatives de reproduction par synthèse chimique ou biotechnologique mais qui restent des structures simplifiées.
Une aide face à de nombreuses problématiques actuelles.
Le collagène face aux problématiques de vieillissement et de la beauté[6].
Le cartilage fait partie des tissus conjonctifs principalement composés de collagène, de GAGs et de protéoglycanes. Le vieillissement et certains facteurs du mode de vie comme le surpoids et le sport intense[7] entraînent son affaiblissement progressif qui se traduit par un épuisement du collagène. Cette évolution n’est pas sans conséquences : elle affecte la mobilité, la capacité à mener un mode de vie actif et in fine, l’indépendance des individus. Aujourd’hui, ce sont plus de 10 millions de français – dont 65 % des plus de 65 ans – qui souffrent d’arthrose, la maladie articulaire la plus répandue[8].
L’épuisement du collagène survient aussi dans la peau : dès l’âge adulte, 1 % des stocks est perdu chaque année. Une évolution rapide qui aboutit à la dégradation de 75 % du capital de collagène corporel à 80 ans[9] et à une perte de fermeté de la peau.
On retrouve ainsi le collagène, reconnu pour lui-même relancer la production de collagène[10], dans de nombreux produits positionnés sur le vieillissement, la fermeté et l’élasticité de la peau. Souvent, il est associé à d’autres composés tels que la vitamine C ou le magnésium, porteurs d’allégation.
Collagène et immunité[11]
La peau est notre première ligne de défense immunitaire. Les peptides de collagène, constituant de la peau, peuvent aider à maintenir cette barrière cutanée intacte et ainsi favoriser la bonne santé. Par ailleurs, le rôle du soutien du système immunitaire par les tissus riches en collagène (comme la MEC, l’épiderme ou la moelle osseuse) intéresse de plus en plus la recherche.
Qui sont les consommateurs de collagène ?
Le collagène répond ainsi à plusieurs promesses et pas des moindres ! Celles-ci se retrouvent dans les raisons principales de consommation de compléments alimentaires en France[1],[12]. En effet, en 2022, 42 % des consommateurs souhaitaient renforcer leur système immunitaire et 24 % être plus beau. À noter également que 33 % des consommateurs de compléments alimentaires en ont déjà consommé certains pour leur positionnement sur la beauté de la peau et des cheveux.
En France, le nombre de personnes âgées de 75 à 84 ans va augmenter de 50% entre 2020 et 2030 et l’espérance de vie pourrait atteindre les 96 ans pour les femmes et les 87 ans pour les hommes d’ici 2050.[13] Plus que vivre davantage, la problématique se portera alors sur mieux vivre son vieillissement. La promesse de soutien lors du vieillissement, apportée par le collagène, devrait alors gagner en popularité.
Le collagène est un actif qui a fait sa place en nutraceutique et en nutricosmétique. Un fidèle de ces marchés qui devrait y rester tout en poursuivant sa conquête d’autres secteurs. En effet, que ce soit avec le café, les boissons ou encore le chocolat au collagène, l’actif semble avoir récemment amorcé un mouvement de foodification.
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[1]Actif’s, Guide AZ 2022, The In and Out market
[2]Is collagen here to stay ? A fresh look at the market and its potential, Frost & Sulivan
[3]The Open Nutraceutical Journal, An overview of the beneficial effects of hydrolysed collagen, as nutraceutical on skin properties: scientific background and clinical studies, Sibila et al., 2015
[4]Wang H. A Review of the Effects of Collagen Treatment in Clinical Studies. Polymers (Basel). 2021 Nov 9;13(22):3868. doi: 10.3390/polym13223868. PMID: 34833168; PMCID: PMC8620403.
[5]Collagen Market Size, Share & Trends Analysis Report, Application Insights, Grand View Research, 05/2023
[6]Actif’s, Guide A-Z, Du collagène pour la santé des articulations, de la peau et des tissus conjonctifs, 2020.
[7]Actif’s Guide A-Z, Les multiples bienfaits du collagène pour la santé articulaire, 2019.
[8]Inserm, Arthrose : comment atténuer la douleur?, 04/2023
[9]Ce que vous devez savoir sur le collagène, Nutri&Co,
[10]Collagen peptides and the related synthetic peptides: A review on improving skin health, 2021.
[11]Actif’s Guide A-Z, Collagène, 2021.